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Routes Eperdues

23 mars 2021

Toujours les routes éperdues se rapprochent de

Toujours les routes éperdues se rapprochent de nous-mêmes.
Il ne s’agit que du voyageur, perdu dans son ignorance, ne voyageant que par défit, afin que les Steppes s’ouvrent sans convenance.

L'histoire d'un homme ne peut que se dissoudre dans des routes sans fin.
Ces routes ne se maîtrisent, se subissent et endommagent la conscience aux confins de l’immuable.
Elles peuvent être celles de l'Ouzbékistan, du Kazasthan, mais ne se réduisent à leur nationalité - mascarade fréquente de destinées improbables...
Elles sont aussi celles du Kirghizistan, du Tadjikistan, et se révèlent que dans la richesse de leurs incertitudes.
Les routes Afghanes furent les plus majestueuses.
Insaisissables, violement hasardeux, elles le demeurent encore - peut être à jamais. Dévoilant l’Antiquité d’un monde surgissant que dans l’excès de son identité, elles forment les confluences d’un avenir impossible.
Seul le voyageur éprouvé, aveugle, pressentant les chemins ancestraux, devine les membrures de leurs échéances.
Leurs seules espérances et de s’affronter…

Les lieux n'existent pas.
Un infini espace précède un temps plus étendu, créant dans l'écriture, un désir d'une récurrence sans fondement : le lieu n'est qu'une fixation fantasque, un artéfact d'une conscience défaillante.
Il n’établit rien, ne réalise rien, n’augure rien, à par l’agglomérat de sentiments futiles d’une sécurité illusoire.
« Serions-nous à jamais immobile devant tant de convenance, qui ne peuvent ou ne veulent s’expatrier ? 
Pouvons-nous être accepté dans notre propre vie ?»

Des routes sans finalité.
Comme une phrase qui ne fût jamais écrite, ces routes vous conduisent nul part - simplement aux points multiples et indéfinis de l'improbable.
Le secret de ces voies ne se dévoile jamais; enfoui sous terre sans espérance, il n'apparaît que lors d’un silence imaginé.
C’est alors une emprise fulgurante sur les consciences se produit, sans relachement.
Le regard s’approprie rien, le sentiment se réduit à la distinction de cailloux disperL’idiotie de l’errance devient la preuve de ces chemins inconduits, incontournables, traces de parcours avortés.
Nous sommes, à jamais, dans la gravité massive d’une réalité qui s’échappe, ne pouvant être enchevêtré dans les bornes de la parole
Les signes n’indiquent que des signes, les routes ne s’inscrivent que
sur l’amorce d’autres routes.
Mais la folie du voyageur invente de lourds vaisseaux naviguant sur les steppes, alors que seul le rythme scandé des chameaux ou la fulgurante vitesse des cavaliers, finirent par vaincre ces invisibles obstacles toujours reporté.
Les valeurs humaines de l’histoire ne font que nourrir leur reniement.
« Puissions-nous inventer une finalité, qui ne soit notre mort ?
Puissions accepter des destins inconcevables ?
Et serions prostré en face de destinée sans but ?
Le fait est, que nous sommes là, et que l’on ne peut nous dissimuler. 

Présence d’une résonnance silencieuse, imperceptibles des Steppes, confusion à peine signalée, vacarme à peine assourdi.
C’est l’Etre que nous saluons dans sa distinction et sa retenue ;
peut-il dans sa gravité abandonnée toutes idées de mesure ?
Il ne doit s’adonner à aucune investigation trompeuse, se détruisant en objet physique,
ou pire, être usurpé par le langage des cabotins, camelots d’une métaphysique frauduleuse.
L’Etre ne se réduit aux signes de notre énonciation.»

L’instinct de l'errance.
Unique bravoure du voyageur, cet instinct se ferme à lui-même.

L'imaginaire seul participe, et crée la vacuité nécessaire de ses épreuves.
Aucune certitude ne s'accroche à ses pas, et ne se dissimule sous son verbe.
Pourrions-nous à jamais attester de sa convenance ?"
Mais d'où vient cette puissance de l’Occident, envers une Civilisation permanente dans la fièrté de sa légende - mais fragile et ineffable dans sa véracité ?
La vision insondable des peuples décimés, ne peut à elle seule les rétablir.
« Le voyageur sait qu’il ne peut être trahi ! »
L’invité de ces espaces retrouve un sens de l'honneur, devenu inexistant en son point de départ ; il se régénère et se déploie au contact de ces hommes, encore proches d’une simplicité exemplaire - le geste, la parole, l’interrogation du regard sont d’une vitalité primordial.
Aucun énoncé d'une rationalité douteuse n'a de valeur : seules des pistes à peine tracées déroulent un ruban sans connaissance…
Peut-on encore douter d'une contingence, qui ne doit pas l’être ?
Emergences impromptues de chemins parcourus ? »

L'incertitude.
Les pistes entremêlées, croisées, nouées, noyées en des terrains rocailleux et boueux, ne s'affranchissent que de l’incertitude de clairvoyances malhonnêtes.
L'illusion d'une direction, vous engages vers un improbable, que vous auriez dû refuser.
Ces aux termes de ces carrefours insensés, que votre avenir se dissimule et se libère, en un foisonnement de sens qui s’annulent !
Un vague regard ne peut établir une certitude, mais un regard vague pose un sens, qui en lui-même se dissout.
Les monts enneigées prévoient votre piste, et dictent sournoisement votre destin.
Régnant en Seigneur, les neiges vous indiquent votre naufrage.
Le plein été ne dissout les restes de l'hiver, et le ne voyageur en plein naufrage, se soumet à leurs contemplation.
Muet dans son désarroi, il se fige en un silence inintelligible : son regard est une trahison de la beauté du monde.
Sa voyance aveugle ne résonne nulle part.
Que peut-il apporter à ce monde, sinon sa fragilité ?
Sa fragilité d’être qui demeure sourde, à toute rédemption.
C’est là, que se noue toutes l’inconstance d’une obscure rectitude.
Un devoir être fantasque, impérieux à lui-même, s’use et se corrompt, sur ces routes sans nom.
Les pistes défilantes épuisent le maigre regard du voyageur consumant sa conscience.
Rejeté sur les sentiers nomades, semblable à une croyance, il s’enferme en une destinée impossible.
La mobilité est son unique credo, qu’il ne peut partager.
L’endurance seule permet, qu’il puisse avoir conscience d'un regard.
" Aurions-nous encore des secrets sur ce qui est indicible ? 
Pouvions-nous savoir ce qui est possible ?
Est-ce nécessaire, que l’endurance, engendre l’improbable ?"
Que faut-il faire pour avoir une vie ?»
L’incantation à elle seule, ne fixe de références.

 Les marchés.
La violence visuelle, multicolore, le foisonnement costumier de personnages venant d’étendues inconnues, dissimulent la paix de ces lieux d’échange.
Mais la vente doit avoir lieux.
La multitude des intérêts croisés soulignent en ces places, la nécessite de vivre.
Ce sont les seuls points fixés d’une vie pérenne, avec un sens des plus sévère d’une survivance aride.
Ventes, achats s’alternent dans une ritournelle difficilement saisissable
Le paysan venu de son champ, s’efforce en un souffle exténué, d’écouler sa marchandise - honorant alors son labeur, sa maison et sa famille
Il scrute les amitiés qui se tissent autours de lui, et qui en aucun cas ne feraient défaut.
Il est l’homme d’un clan. Même faible, il sera respecté.
Ces lieux à la fois dispersés et concentrés, se nomment les Bazars.
Le Bazar est l’ultime refuge, pour ceux qui vivent d’échanges immédiats.
Bazar d’Och ou de Tordoï, Bazar de Talas ou de Toktogül, de Bischkek ou de Karakol, vous imputez au monde un échange d’une violence paisible; inscrit avec honneur, dans une parole affirmée et qui toujours se renouvelle - malgré quelques perfidies, toujours renouvelables.
Echanges séculaires, où l’homme sans sa parole ne peut être respecté, et encore moins survivre
C’est alors que la vie se donne dans la nourriture de ses échanges.
« L’homme Occidental, mesure pleinement sa vanité, aux piécettes échangées.
Muet devant cette respectabilité, il embrasse ce peuple responsable de sa survie.
L’obligation d’un devoir être, est-elle toujours impérative ? »

Vacuité
Ainsi, s’inscrit le poème qui ne pourra se refermer !
Chant qui s’oublie et qui dénie tout sens, par respect envers lui-même.
« Le vrai respect de soi, est d’accepter l’altération de soi. 
Serions-nous respecté, si nous avions une identité ?»
Les routes errantes renvoient toujours une image irrespectueuse.
Elles forcent un destin qu’elles ne peuvent honorer, elles contraignent un itinéraire qui ne peut s’accomplir : vous avez désormais un vide de vigilance, face aux chemins itinérants.
Les routes nomades n’assument pas vôtre dispersion, responsables de rien, elles vous rejettent en des terrains inconnus.
Les gestes, les signes de l’Occident se perdent dans des dédales sans fondement.
C’est la multitude d’insignifiance que vous devez assumer.
La vacuité des migrations du voyageur n’est pas un vain mot.
« Puissions-nous avoir un intérêt de soi, avant d’interrompre l’inconnu.
Mais quelle est la mesure ?
Existe-t-il une étape qui nous représente ?
Sur quelle réfléxivité?
Serions capable de fonder une intention de soi ?»
Discours inutile, mais ancré dans une sincérité qui ne peut se suffire.
Car toujours, la « Vérité » s’accroche à elle-même, dans son ignorance et sa bêtise : comme un poison fondu dans un corps dilaté.
Nous pouvons que rompre, avec nous-même, sans même le percevoir.
« Recevons-nous l’acceptation d’un monde, qui ne doit pas l’être ? »
Les virgules d’un texte, ne définissent en aucun cas le réel.
" Que pourrions rêver, qui ne doit pas l’être ? »

Les Prophètes.
Ils ont parlé et se fût une soumission.
En quoi cette domination, d’une parole « révélée » est-elle respectable ?
La parole ne fait sens que pour atteindre le pouvoir.
L’absence de sens ne s’exprime que dans un vide irrespectueux ; témoignant d’une indécision volontairement irréelle, elle tisse un témoignage qui ne peut être reconnu.
L’objectivité, dans sa présomption, ne témoigne de rien.
Elle se meurt à elle-même, dans une régression infinie.
Causalité sans fin, d’une causalité sans fin, la vie ne peut alors que s’expriminer en des particules objectives.
« Serions-nous pressé de ne rien connaître ? »  

L'Ermitage.
Point final d’un parcours mérité, ses murs ne représente qu’une solitude ne pouvant être partagé.
Une solitude trempée et endurcie par des errances.

Cet Ermitage n’est pas fixe, mais mobile ; il s’enveloppe sur lui-même, et roule sans fin, pour tracer de nouvelles incertitudes.
« Nous ne pouvons qu’être inspirés par un « Moi » indicible, qui ne peut se définir.
Avons-nous alors un refuge ?
Un oasis comparable au Monastère de « Tash Rabat», devenu Caravansérail - à l’ombre des Tien Chan - point ultime d’une réversibilité impossible de pistes essoufflées, se suspendant  par le rêve, aux lignes de l’Antique Route de la Soie.

 

 



 

 

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